Un point sur la nouvelle réglementation thermique des bâtiments : les bâtiments à énergie positive
Aujourd’hui, nous avons décidé de faire un point sur l’une des notions clefs en construction : la réglementation thermique du bâtiment et sa nouvelle version prévue pour 2020, la RT 2020.
Ses origines
L’article 4.B de la loi du 3 août 2009 (Loi Grenelle 1) prévoyait que «toutes les constructions neuves faisant l’objet d’une demande de permis de construire déposée à compter de la fin 2020 présentent, sauf exception, une consommation d’énergie primaire inférieure à la quantité d’énergie renouvelable produite dans ces constructions ». La loi ELAN de 2018 a par la suite précisé les critères de performances énergétiques et environnementales de la RT 2020 (plus souvent nommée RE 2020).
Jusqu’en 2020, les bâtiments restent soumis à la RT 2012. Ces bâtiments correspondent aux performances énergétiques de bâtiments labellisés basse consommation (BBC) dont le niveau de consommation énergétique primaire annuel ne doit pas dépasser 50 kWh EP/m² (seuil modulable selon la zone d’implantation). Ces bâtiments doivent également recourir aux énergies renouvelables pour certains de leurs équipements (chauffe-eau, pompe à chaleur, réseau de chaleur). Pour encourager les maîtres d’ouvrage à se conformer à cette nouvelle réglementation avant même son entrée en vigueur, un label expérimental a vu le jour, le label E+C- qui se résume par l’équation : énergie positive (E+) et réduction du carbone (C-).
Critères de la RT 2020
La RT 2020 va au-delà de la RT 2012 en imposant la construction de bâtiments à énergie positive (dit BEPOS). Ces bâtiments doivent produire plus d’énergie qu’ils n’en consomment. – La consommation de chauffage doit être inférieure à 12 kwhep/m² – La consommation totale d’énergie inférieur à 100 kwh/m² (avec l’eau chaude, les lumières,…) -La génération d’énergie pour alimenter : le chauffage, les luminaires, l’eau chaude, la clim, et les auxiliaires.
Par cette nouvelle règlementation thermique, les énergies renouvelables ne sont plus passées sous silence. Elles vont devenir un important foyer de génération d’électricité pour les besoins du bâtiment et son autonomie.
Des exemples pour démontrer que la RT 2020 est possible
Bouygues Immobilier a été le 1er groupe à développer la construction de bâtiments à énergie positive. Bien avant la RT 2020, en juillet 2011, le groupe a inauguré le 1er grand bâtiment tertiaire à énergie positive en France, sur une surface de plus de 23 300 m² : Green Office à Meudon (92).
Une construction durable
Par ces critères, on voit que la construction cherche à devenir de plus en plus exemplaire. Elle a su réfléchir à l’impact carbone qu’a le bâtiment tout au long de son cycle de vie et en agissant dès la construction. Elle répond aux nouveaux enjeux de la ville durable, une ville plus respectueuse de l’environnement et de ses habitants.
Pour réussir ce défi, les meilleures performances énergétiques du bâti ne seront pas suffisantes. Le choix des matériaux de construction et de rénovation devra également intégrer cette réflexion : privilégier des matériaux biosourcés et une exposition au soleil optimale et bannir dans le même temps le béton, du fait de la forte empreinte carbone de ce matériaux tout au long de son cycle de vie. Dans le même temps, pour assurer que le bâtiment conserve une consommation énergétique inférieure au seuil requis, l’occupant sera aussi mobilisé pour respecter les exigences environnementales. Pour y parvenir, des réunions de sensibilisation des occupants, des gestionnaires de sites et des systèmes GTB seront nécessaires.
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