Paris : lieu d’expérimentation pendant la canicule

Un ingénieur tente d’expliquer les îlots de chaleur à Paris, en analysant l’impact des choix des matériaux de construction sur la température.

Après la multiplication des épisodes de canicule depuis l’année de 2010 pendant l’été à Paris, les scientifiques ont réalisé plusieurs études afin de mieux comprendre les causes et les effets des îlots de chaleur à Paris.

C’était en plein record de température dans la capitale (42,6 °C), que l’ingénieur Thibault Laconde, jeudi 25 juillet, a décidé d’utiliser la ville comme lieu d’expérimentation pour son étude. 

Muni d’un thermomètre et d’une caméra infrarouge, Laconde s’est rendu dans différents quartiers de Paris. Objectif : identifier les îlots de chaleurs dans la ville. Comment les expliquer ? Premièrement, par l’élévation localisée de la température qui ne redescend pas la nuit. Deuxièmement, par les écarts de température entre les zones urbaines et rurales. 

Conclusions

La diversité des choix urbanistiques et architecturaux peut avoir un fort impact sur la température localisée. Au travers ces expérimentations, il en ressort que la couleur, les matériaux et le trafic jouent un rôle important d’intensification des îlots de chaleur à Paris. Par exemple, un bâtiment ayant une façade en verre reflète plus de chaleur qu’elle en absorbe. Un toit plus sombre absorbe plus de chaleur et sa température pourra être très élevée. En effet, elle peut atteindre 80 °C, contre 29° s’il était végétalisée. D’autre part, il existe d’autres sources de chaleur à prendre en compte. On peut notamment citer les pots d’échappement des voitures et les frottements des pneus au sol.

Aujourd’hui, il est de plus en plus évident que les transports et les aménagements de la ville doivent être plus réfléchis. Ils doivent en effet considérer ces nouvelles préoccupations. Chaque jour, nous intensifions ces paramètres, qui plus tard, provoqueront des événements climatiques encore plus significatifs.